Le respect de la Création dans le Nouveau Testament

Publié le 24 juin 2015, mise à jour le 3 juillet 2015
par Michel et Marie-Andrée Gazeau

(en cours de rédaction)

La Création dans le Nouveau Testament

Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. » Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? » Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. » (Mt 19, 24-26)
Note Bible des Peuples : les grâces que Dieu nous réserve ne seront données qu’à ceux qui ont renoncé à tout mesurer selon les critères de l’argent et de la sécurité.

Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mt 20, 25-28)

Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. (Mc 2, 21)
Note Bible des Peuples : On ne trouvera pas de solutions aux problèmes de l’environnement si on continue avec l’ancienne façon de vivre et de penser.

...car en ces jours-là il y aura une détresse telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le commencement de la création, quand Dieu créa le monde, jusqu’à maintenant, et telle qu’il n’y en aura jamais plus. (Mc 13, 19)

Puis il leur dit : "Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création." (Mc 16, 15)

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn 15, 5)

Vous qui avez la nuque raide, vous dont le cœur et les oreilles sont fermés à l’Alliance, depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint ; vous êtes bien comme vos pères ! (Ac 7, 51)

Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité. (Rm 1, 20)

Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Ainsi donc, de même que le péché a établi son règne de mort, de même la grâce doit établir son règne en rendant juste pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur. (Rm 5, 20-21)

En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu.
Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. (Rm 8, 19-22)
Note Bible des Peuples : La Bible ne nous invite pas à rêver d’une nature ramenée à l’état d’un paradis terrestre dont pourraient jouir quelques riches. Elle ne demande pas de regarder les animaux comme des personnes ayant des droits. L’amour vrai respecte l’ordre de la création : l’“amour des bêtes” sera toujours peu de chose à côté de l’amour responsable qui sait accepter et communier avec des personnes libres ayant comme nous vocation d’enfants de Dieu.
La nature toute entière a été remise à l’homme pour qu’il la ramène à Dieu, pour qu’il l’utilise et qu’elle l’aide à devenir lui-même une offrande à Dieu (Rm 12.1 et 15.7).

C’est là le sens des sacrifices d’animaux dans l’Ancien Testament. La réflexion naissante du monde actuel sur les responsabilités de l’homme envers la création nous ouvre les yeux sur un aspect du péché, mais aussi elle nous oblige à nous demander où va notre histoire.
La création gémit et souffre comme pour un enfantement (22). Nous voyons dans le monde plus de contradictions et de tensions que de progrès paisible. En effet, cette terre n’est pas la demeure permanente des enfants de Dieu, mais un perpétuel devenir ; le temps des luttes et de la foi obscure nous prépare pour ce que nous attendons de Dieu : notre statut de fils (23).
La nature ne peut que participer avec nous à cet enfantement (22) dont la passion de Jésus est le signe. Et elle participera à la liberté et la gloire des enfants de Dieu : il est difficile de penser que des personnes ressuscitées ne soient pas situées dans un monde spiritualisé et transfiguré.
Le monde créé n’est reflet de Dieu que jusqu’à un certain point. Dès qu’on porte son attention sur nos rapports avec cette nature, on y découvre bien des contradictions et des tragédies, ne serait-ce que la souffrance animale. Si nous avons quelque conscience du procédé évolutif qui embrasse toute l’histoire de l’univers, il est difficile de ne pas nous convaincre que toute cette aventure avec ses gâchis incalculables est à la recherche de son sens. Et Paul dit : le sens ne se découvrira que lorsque les enfants de Dieu auront atteint la Gloire qui les attend.
Ici nous sommes sur un terrain bien distinct de celui des écologistes. Même si nous partageons leur conviction que la planète est une richesse que nous devons sauvegarder tout autant que nous l’exploitons, même si nous reconnaissons avec eux le respect que mérite la vie sous toutes ses formes, nous avons une vision de l’avenir que la science ne peut pas donner. Il y a avant tout le destin de l’homme et sa dignité. Un chrétien aura du mal à partager la sentimentalité maladive des nations décadentes qui adorent les animaux et leur offrent des repas choisis pendant que des millions de jeunes sont sans travail, et qui se refuse à piquer les chiens errants mais multiplie les avortements.
Il y a plus. Ici, c’est toute la création qui a perdu son sens du fait de la faute originelle (la faute des esprits cosmiques avant celle des hommes : 8.20), et elle ne le retrouvera pas tant que l’humanité ne sera pas passée tout entière dans la Gloire de Dieu. Car notre entrée dans l’éternité n’est pas une affaire d’âmes sauvées : un supplément d’esprit va désormais réordonner la création, avec l’humanité au centre, puisque c’est là que se situe maintenant le Fils de Dieu fait homme. C’est en lui que la face temporelle de l’univers rejoint sa racine éternelle.
Note "ZeBible" : Déjà Paul comprenait que la terre peut subir un pouvoir destructeur. Qu’écrirait-il, aujourd’hui ?!... L’homme se ferme : voulant échapper aux dangers naturels, il pollue lui-même son espace de vie. Mais nous sommes solidaires de notre planète ! La terre a été confiée à l’humanité (Ge 1, 28). Alors qu’attendons-nous ?

Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. (Rm 8, 28)

Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces. Mais avec l’épreuve il donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. (1Co 10, 13)

Ne le savez-vous pas ? Vos corps sont les membres du Christ. (..) Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec lui qu’un seul esprit. (...) Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps. (1Co 6, 15-20)

Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. (1Co 12, 4-7)

En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie, mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis...
Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. (1Co, 22-25, 28)

Nous le savons, en effet, même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre, est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes. (2Co 5, 1)
Note Bible des Peuples : Pour ceux qui auront choisi la vie, Dieu se conduira à nouveau en Créateur : dans un "corps nouveau"

Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. (2Co 5, 17)
Note Bible des Peuples : Ce ne sont plus des désirs humains qui nous guident mais l’Esprit de Dieu qui nous recréent à chaque instant

Quelle puissance incomparable il déploie pour nous, les croyants : c’est l’énergie, la force, la vigueur qu’il a mise en œuvre dans le Christ quand il l’a ressuscité d’entre les morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Il l’a établi au-dessus de tout être céleste (...) au-dessus de tout nom que l’on puisse nommer, non seulement dans le monde présent mais aussi dans le monde à venir. Il a tout mis sous ses pieds et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps, et l’Église, c’est l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude.(Ep 1, 19-23)
Note Bible des Peuples : La Bible considère les humains à la fois comme personnes et comme un tout : Adam, ou l’Homme, ou l’Humanité. La tête de cet être unique est le Christ, celui qui doit se rendre maître de toute la création.

C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions. (Ep 2, 9-10)

Je peux tout en celui qui me donne la force. (Ph 4, 13)

Il est (le Christ) l’image du Dieu invisible, le premier-né, avant toute créature(a), en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. (Col 1, 15-17)

Ce qui compte, ce n’est pas d’être circoncis ou incirconcis, c’est d’être une création nouvelle.
(Ga 6, 15)

Car c’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action, selon son projet bienveillant. Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie où vous brillez comme les astres dans l’univers, en tenant ferme la parole de vie. (Ph 2, 13-16)

Maintenant vous savez ce qui le retient, de sorte qu’il ne se révélera qu’au temps fixé pour lui. Car le mystère d’iniquité est déjà à l’œuvre ; il suffit que soit écarté celui qui le retient à présent. Alors sera révélé l’Impie, que le Seigneur Jésus supprimera par le souffle de sa bouche et fera disparaître par la manifestation de sa venue. La venue de l’Impie, elle, se fera par la force de Satan avec une grande puissance, des signes et des prodiges trompeurs, avec toute la séduction du mal, pour ceux qui se perdent du fait qu’ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité, ce qui les aurait sauvés. C’est pourquoi Dieu leur envoie une force d’égarement qui les fait croire au mensonge ; ainsi seront jugés tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui se sont complus dans le mal. (2 Th 2, 6-12)

Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as abaissé un peu au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; tu as mis sous ses pieds toutes choses. Quand Dieu lui a tout soumis, il n’a rien exclu de cette soumission. Maintenant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis. (He 2, 6-8)

Puisque les enfants des hommes ont en commun le sang et la chair, Jésus a partagé, lui aussi, pareille condition : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et il a rendu libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. (He 2, 14-15)

Comme je te l’ai recommandé en partant pour la Macédoine, reste à Éphèse pour interdire à certains de donner un enseignement différent (..), plutôt qu’au dessein de Dieu qu’on accueille dans la foi.
Le but de cette interdiction, c’est l’amour, la charité, qui vient d’un cœur pur, d’une conscience droite et d’une foi sans détours. (...)
Or nous savons que la Loi est bonne, à condition d’en faire un usage légitime, car, on le sait bien, une loi ne vise pas l’homme juste, mais les sans-loi et les insoumis, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanateurs, les parricides et matricides, et autres meurtriers, débauchés, sodomites, trafiquants d’êtres humains, menteurs, parjures, et tout ce qui s’oppose à l’enseignement de la saine doctrine. (1Ti 1, 3-11)
Note : voir St Augustin.

Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort. (Jc 1, 13-15)
Note : les êtres humains sont libres et responsables.

À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris : Ainsi parle celui qui est l’Amen, le témoin fidèle et vrai, le principe de la création de Dieu. (Ap 3, 14)

(Il y aura) un ciel nouveau et une terre nouvelle... (Le Christ) essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » Et il dit : « Écris, car ces paroles sont dignes de foi et vraies. » (Ap 21, 1, 4-5)


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