Les vaccinations

Publié le 5 octobre 2017, mise à jour le 27 octobre 2017
par Michel et Marie-Andrée Gazeau

Le débat actuel (septembre 2017) sur la vaccination et les positions développées par la ministre de la santé Agnès Buzyn nous invitent à aborder cette question. C’est un cas d’école sur la question du bien commun  .

Témoignage

Voici le témoignage de Michel
Août 1973. J’ai 25 ans, je viens de terminer mes études supérieures et je dois faire mon service militaire obligatoire. Je choisi de faire un service civil dit "de coopération" en Algérie.
Je dois faire faire par mon médecin de famille la série de vaccinations obligatoires qui se font normalement en caserne, en début d’incorporation.

Je n’ai jamais eu écho d’aucune information négative par rapport aux vaccins. Je consulte un après-midi mon médecin de famille à Châteauneuf-sur-Cher, le docteur Pierre Anglade, qui procède à l’injection du premier vaccin, le TABDT (vaccin antityphoïdique et antiparatyphoïdique A et B, antidiphtérique et tétanique).
Le lendemain matin, après une très mauvaise nuit, j’ai les mains et tout le visage qui se mettent à enfler, et je commence à peiner à respirer.
On téléphone au docteur : il est parti faire des visites dans la campagne. Heureusement ce médecin a équipé sa voiture d’un radio-téléphone, fait assez rare à l’époque, et peut arriver assez vite pour m’administrer un cocktail de cortisone et d’adrénaline et me sauve la vie in extremis. J’ai fait un choc sérique dit choc anaphylactique, un œdème de Quincke, je serais mort si le médecin n’avait pas été joignable.

Par la suite, quand il venait en consultation chez mes parents, pour demander de mes nouvelles il disait, pour me distinguer de mon frère, "comment va votre fils que j’ai failli tuer ?"
Il n’a eu aucun doute sur le lien entre la vaccination et cette réaction. Il a, lui aussi, été très choqué et c’est renseigné car m’expliquera plus tard qu’il ne connaissait que très vaguement les risques des vaccinations.
Il m’a dit qu’il aurait dû injecter une goutte du vaccin et attendre 5 à 10 minutes avant de terminer l’injection, affin de vérifier qu’il n’apparaisse pas un indice de début de réaction, mais que même cette précaution n’est pas toujours suffisante pour éviter un choc sérique. Evidemment il ne fait pas les autres vaccins.
Il me donne un certificat attestant ce choc anaphylactique suite à une vaccination. Au moment de ma prise de poste en Algérie, au vu de ce certificat, le colonel attaché militaire prendra note que je n’ai pas reçu tous les vaccins obligatoires sans discuter.
Par la suite dans ma vie, à chaque fois qu’un médecin me demandera de me faire faire un vaccin, par exemple pour le tétanos, je ferai état de ce choc anaphylactique et cela mettra fin à toute discussion.
Ce qui prouve bien que le corps médical n’ignore pas les risques de la vaccination.
Pour le tétanos, suite à des accidents, j’ai d’ailleurs reçu de l’anti-sérum (l’autre nom pour sérum immun) d’origine humaine, pour éviter tout risque d’allergie. Il existe des alternatives à la vaccination pour le tétanos.

Quelques réflexions

Que ce serait-il passé si j’étais mort suite à cette vaccination ? Il y a-t-il d’autres personnes qui n’ont pas eu la chance d’avoir un médecin pour les sauver ? Est-ce que les services de santé enregistrent ce type d’accident ? Comme rien ne prouve que c’est lié à la vaccination, pourquoi le déclarer ?

Quand on recherche sur internet des informations sur la mortalité due à la vaccination, il est difficile d’avoir une réponse. Sur wikipedia "vaccination : effet indésirables" on lit :
"Un choc anaphylactique, extrêmement rare, peut par exemple s’observer chez des personnes susceptibles avec certains vaccins (incidence de 0,65 par million, voir 10 par million pour le vaccin rougeole-rubéole-oreillons (RRO))".
Mais la référence qui s’y rapporte (http://www.cbip.be/nIndex/PrintFolia/2013/P_F40F04B.cfm) n’existe plus.
Le cas du vaccin contre la variole est intéressant : curieusement, elle n’est plus pratiquée depuis 1977, mais c’est celle dont on dispose de quelques chiffres :
Encéphalite postvaccinale : fréquence entre 1 sur 4 704 et 1 sur 40 710 (en Allemagne), entre 1 sur 25 000 et 1 sur 150 000 (aux États-Unis)
Or sur l’encéphalite on lit :
"À la suite d’une augmentation des cas d’encéphalites survenues lors de campagnes de vaccination antivariolique en Grande Bretagne mais surtout aux Pays-Bas et dans une moindre mesure en Allemagne, la possibilité d’encéphalites post-vaccinales a été établie pour la première fois le 27 août 1928 par la Commission de la vaccination antivariolique de la Société des Nations. Dans le cas de la vaccination antivariolique, l’encéphalite, quand elle survient, est fatale dans 10 à 35 % des cas".
Soit avec le pire scénario : 35% de 1 cas sur 4 704 = 1 décès sur 13440 personnes vaccinées...
Un mathématicien s’étonnerait de la grande dispersion statistique des chiffres : de "1 sur 4 704" à "1 sur 150 000" ? Est-ce que cela ne traduit pas plutôt le manque de fiabilité des statistiques sur la mortalité par vaccination ?
En France, la loi prévoit le remboursement des dommages et intérêts par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux lorsqu’il s’agit de vaccins obligatoires, ce qui confirme que la vaccination présente des risques.

Alors, se faire vacciner ou pas ?

Quels sont les cas où il est raisonnable de se faire vacciner ? Nous ne disposons pas d’informations fiables sur les risques et bénéfices. Il faudrait, au moins au niveau européen, un organisme strictement indépendant des lobbies médicaux, qui puisse disposer des moyens de recenser systématiquement tous les incidents liés aux vaccinations, et améliorer la connaissance de leurs effets.
Par précaution :
- indispensable avant toute vaccination, pratiquer un examen médical par un médecin qui s’est formé sur les questions de vaccination
- éviter les vaccins non obligatoires

La question du bien commun

Il serait intéressant de poser la question de la vaccination dans le cadre plus large de la question du bien commun   :
- Est- ce que me faire vacciner contribue au bien commun   ?
- Est-ce que produire des vaccins contribue au bien commun ?
C’est l’argument principal des défenseurs de la vaccination : si je ne me fais pas vacciner je contribue à la propagation de la maladie. Comme on l’a vu, la très faible fiabilité des statistiques sur les accidents de vaccination invalide aussi cet argument. On ne s’est pas donné la peine de mesurer sérieusement ni les effets négatifs de la vaccination, ni ses effets positifs.
Ces effets, s’il étaient connus, seraient en mesure des réduire voire d’anéantir une source très importante de profit.
Pour le seul groupe Sanofi, le chiffre d’affaire pour la vaccination était de 4.5 milliard € en 2016.

On se retrouve dans la même problématique que pour le Roundup avec Monsanto : l’intérêt d’un petit groupe privé interfère avec le bien commun.


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