Pourquoi une maison en planches ?

- Pourquoi en bois de coffrage
- Bois et risque d’incendie
- Construction modulaire

Publié le 11 mars 2018, mise à jour le 21 avril 2018
par Michel et Marie-Andrée Gazeau

Pourquoi le bois ?

Le bois est produit par la photo synthèse.
Il stocke le gaz carbonique (CO², dioxyde de carbone) de l’atmosphère, principal responsable de l’effet de serre.
Utiliser le bois dans la construction est un puissant moyen d’agir sur l’effet de serre.
Il est produit localement, la France possède la première forêt d’Europe. Son coût énergétique est 3 fois moindre que celui des matériaux de construction conventionnels.
L’énergie consommée pour la construction d’une maison est donc minimum quand on utilise du bois ou d’autres produits végétaux bruts.

Il peut facilement être usiné localement, avec des moyen industriels peu couteux.

Pourquoi le bois de coffrage ?

Le bois de coffrage est le sous-produit du bois de charpente. Les pièce de bois qui sont ne sont pas de qualité suffisante pour la charpente, sont débitées en planches de 27mm d’épaisseur. C’est le bois le moins couteux.

Grâce à la faible épaisseur du bois de coffrage (27mm) il est séché sous abri pendant 2 ou 3 mois. Ensuite nous le scions en largeur et nous le rabotons dans notre atelier. La faible épaisseur permet un excellent séchage du bois à cœur, qui peut atteindre 15% seulement d’humidité. C’est ce très faible taux d’humidité qui est la meilleure protection contre les parasites du bois.

Les machines à bois de l’atelier sont alimentées par l’électricité produite par des capteurs solaires photo-voltaïque placés sur le toit de l’atelier.

Les copeaux, sous-produits de l’usinage du bois, sont récupérés pour l’isolation.

Dans notre cas, le bois provient en grande partie d’une petite scierie locale et est séché dans un hangar à proximité de l’atelier. Il y a 45 ans le scieur avait planté lui-même les pins Douglass.

Les maisons en bois n’ont pas plus de risque d’incendie que les autres !

Le risque d’incendie est un des facteurs psychologiques qui fait obstacle au choix des maisons à ossature bois.
Pourtant au Canada la plupart des maisons sont construites en bois. En France des assureurs (Maif) pratiquent les mêmes tarifs que pour une maison "en dur".

Les risques d’incendie sont inhérents à tous les bâtiments. L’application des normes "incendie" n’empêchent pas l’incendie, mais retardent sa propagation pour donner aux habitants le temps d’évacuer le bâtiment et de ne pas s’asphyxier.

1- La plupart des maisons conventionnelles (en blocs de béton ou en briques) ont des charpentes en fermettes. En cas d’incendie, les habitants ont entre 15 et 20 minutes avant que la toiture ne s’écroule... (selon un expert Socotec)

2- Pour une maison en bois isolée de 20cm de ouate de cellulose, ou même de copeaux, et 30cm entre les chevrons, l’isolation est un retardateur d’incendie. Essayez de faire bruler un tas de copeaux, vous verrez le temps qu’il faut pour le consumer en entier.

Les solives et pannes constituées de planches jumelées rentrent dans la catégorie des charpentes en bois massif (épaisseur >35mm).

L’utilisation des copeaux ou la ouate de cellulose remplace les isolants de synthèse qui produisent par leur combustion des fumées très toxiques. Ce sont ces fumées qui obligent à évacuer un bâtiment bien avant qu’il ne menace de s’effondrer.

Le calcul de résistance des matériaux montre que l’épaisseur de 25mm est compensée par les largeurs des pièces (poteaux de 150mm à 200mm) et les pièces de raidissement des poteaux.
Ces sections sont capables de supporter :
- les charges permanentes dues au poids propre de la construction,
- les charges d’exploitation dues à l’usage du bâtiment,
- les charges variables dues aux effets combinés du vent et de la neige.

Nous avons fait le choix de remettre en cause les normes, les habitudes ou les légendes qui circulent, pour en vérifier le bien fondé.

Ainsi, par souci d’économie et de respect de notre planète, l’auto constructeur peut utiliser du copeau de rabotage des planches, traité ou non, au sel de bore pour isoler le bâtiment.

Mes expériences calorimétriques montrent que ce matériau gratuit a des performances d’isolation inférieure de 15% seulement à celles du liège ou de la laine de verre.

Construction modulaire

Module : unité de mesure de référence qui permet de positionner toutes les pièces porteuses (membrures, solives et pannes) les unes par rapport aux autres.
Dans le système constructif présenté, le module est de 1 mètre, soit une membrure   (pièce verticale porteuse faisant office de poteau) tout les mètres.

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ossature du sous-sol

L’épaisseur standard des pièces est de 25mm ou 27mm (planches de coffrage rabotées ou non).

Les longueurs de toutes les pièces horizontales sont donc de 2025, 3025, 4025 ou 5025mm selon le nombre de modules choisi.
Il est bien sur possible de concevoir des panneaux hors module, mais cela augmente le cout de construction.
Par contre, il n’y a pas de contrainte de dimensionnement pour les hauteurs.

La largeur standard des membrures des murs est de 150 à 200mm, soit une épaisseur d’isolation du panneau de 175 à 225mm, ce qui constitue une isolation de très haute qualité. (voir calcul de l’isolation thermique selon les régions)

La pente de toit de préférentielle est de 22.5°. Elle correspond à un des angles de calage préréglés sur une scie radiale à onglet (45°/2), soit une pente de 41cm par mètre. Pour une toiture recevant des panneaux solaires photovoltaïques dans le midi de la France cette pente sera de 30° (57.7cm/m)

- Remarque : il est possible d’utiliser un module de 600mm (avec entr’axe   solives à 1.20m) afin d’optimiser l’usage des plaques de triply, de placo ou film pare pluie (largeur 1.20m). Mais les section des solives et des pannes devront être recalculeés, car leur charges sont augmentées.

Dispositif anti-ouragan et anti-sismique

Dans toutes les jonctions de panneaux de murs,
à tous les niveaux,
des équerres métalliques et des tiges filetées de 14mm de diamètre relient tous les linteaux de panneaux, formant ainsi un chaînage continu.


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