Calendrier des cultures

Publié le 8 octobre 2015, mise à jour le 19 octobre 2015
par Michel et Marie-Andrée Gazeau

Les conseil donnés ici sont principalement tirés du livre de maraîchage de 1845 qui est écrit pour le climat de Paris et qui convient pour notre localisation (Lourdes).
Les texte tirés de cet ouvrage sont en caractères bruns.
Autant que possible nous suivons le calendrier lunaire Gerbaud. Mais ce n’est pas toujours possible. Il vaut souvent mieux semer ou planter en dehors des périodes recommandées que d’attendre le prochain temps lunaire favorable.

Culture en coffre et en carrés
Nous disposons de 6 coffres de 3m2 chacun, soit 18m2 de culture. Chaque coffre est maintenant (automne 2015) divisé en carrés de 60x60cm, ce qui fait que nous disposons de 8 carrés par coffre, soit un total de 48 carrés.
Certains carrés sont divisés en 2 pour certains semis qui ne nécessitent pas une telle surface (comme les radis).
Par manque de surface nous ne pouvons pas multiplier les variétés de légumes. Nous avons sélectionné les 22 légumes suivants :
- 6 légumes feuille : laitue, scarole, roquette, mâche, épinard, poirée
- 7 légumes racine : radis, carotte, oignon, betterave, poireau, navet, radis noir
- 6 légumes fruit : tomate, courgette, concombre, potimarron, haricot mange-tout, pois
- 3 légumes condiment sont cultivés en coffre : basilic, ciboulette, persil

Nous disposons en moyenne d’un peu plus de 5 carrés pour cultiver chaque légume : chaque carré produit en moyenne 2 récoltes par an, et les condiments n’occupent que 2 carrés en permanence.

Les légumes perpétuels sont cultivés en dehors des coffres : topinambour, chou Daubenton, céleri perpétuel, poireau perpétuel, chervis, cive St Jacques, oignon rocambole, épinard perpétuel, fraisier

Nous donnons les indications de culture selon le calendrier.

Travaux du mois d’OCTOBRE

Dans les premiers jours de ce mois, on peut aussi semer une partie des graines semées dans le mois précédent : ainsi on sème encore surtout
la rai ponce, des mâches ; on sème de la petite laitue noire, de la romaine verte hâtive pour planter sur couche ou en côtière ; on sème enfin du cerfeuil qui donnera au printemps.
De quinze jours en quinze jours, on empaille des cardons et on rechausse ; on butte complètement du céleri pour le faire blanchir et en avoir toujours pour la vente ; on repique en pépinière les choux d’York, pain-de-sucre et cœur-de-bœuf semés les premiers jours de septembre. Les choux-fleurs qu’on a semés en même temps se repiquent dans des coffres, afin qu’on puisse les couvrir de châssis à la première gelée ; si les tiges d’asperge sont sèches, on les coupe à fleur de terre et on donne un léger labour aux griffes. On continue de faire blanchir des cardons, du céleri, de lier des scaroles, des chicorées ; on commence à cueillir des mâches semées en août, des radis, des épinards.
Vers la fin de ce mois, on sème sous cloche de la laitue gotte, de la Georges, de la rouge et de la grise pour être repiquées sur ados et sous cloche ; on sème également et de la même manière les romaines blonde et grise pour être aussi repiquées sur ados et sous cloche ou sous châssis. Les choux-fleurs d’automne sont actuellement dans toute leur croissance, et il y a d’abondantes têtes à couper tous les jours pour envoyer à la halle ; on plante à demeure l’oignon blanc que l’on a semé en août. Il y a ordinairement de petites gelées à la fin du mois ; alors on met les châssis sur les choux-fleurs que l’on a repiqués dans des coffres et on leur donne de l’air dans le jour.
Un peut commencer à chauffer des asperges vertes, même des asperges blanches ; mais c’est dans le mois suivant qu’a lieu la grande récolte de ces asperges de primeur.
On récolte chicorée, scarole, chou-fleur, premiers cardons, céleri, carotte, panais, mâche, raiponce, aubergine, tomate, piment, champignons, persil, cerfeuil, raves, radis, épinards, potirons variés.

La mâche

Semis : mi-août, septembre, octobre (et l’hiver sous châssis). On peut aussi semer en mai.
Doucette. Sa culture est des plus simples : on en sème la graine, au commencement de septembre, sur une terre non labourée ou très-plombée si elle a été labourée, et on répand sur le semis une légère couche de terreau, que l’on tient humide par des arrosages si le temps est au sec, jusqu’à ce que la graine soit levée.
La seule précaution à prendre est de les semer assez clair pour que les plantes puissent étendre leurs feuilles en rond ou en rosette sur la terre, dans un espace de 6 à 7 centimètres, et que la graine soit très-peu enterrée ; autrement, elle ne lèverait pas.
On peut semer des mâches où il y a des choux-fleurs plantés, des choux de Bruxelles surtout, de la scarole déjà liée ; on retire le grand paillis s’il y en a, on sème entre les plantes et ensuite on herse la terre.
La mâche "Régence" ou mâche d’Italie est plus tardive que la précédente ; elle est plus estimée. Elle se sème, dans le courant du mois d’octobre, encore plus clair que la précédente, parce qu’elle devient plus grosse ; à cela près, c’est absolument la même culture. Elle monte en graine moins promptement que la mâche ronde, et on peut cueillir de la régence, pour la vente, jusqu’à la mi-avril. Elle craint un peu le grand froid dans nos cultures : quand il survient de fortes gelées givreuses, il est bon de la couvrir d’un petit paillis.

L’épinard

Aime la fraîcheur en été, un des rares légumes qui peut être semé sur un ado nord, comme la poirée et les choux.
Epinard de Hollande Cet épinard se sème du 20 au 30 août ; il ne doit pas être semé dru. Un litre de graine suffit pour semer 224 m2. Les planches où on doit le semer ne se labourent pas profondément, parce que la racine de l’épinard aime à rencontrer la terre ferme. Quand la graine est semée à la volée, on la herse et on l’enterre avec une fourche, puis on la plombe avec les pieds , on passe le râteau pour égaliser la terre, et on finit par répandre sur tout le semis un léger paillis de fumier très-court, afin qu’il ne nuise pas à la graine quand elle lève, ce qui, en cette saison , arrive au bout de six ou sept jours. On doit entretenir la terre humide par de fréquentes et petites rnouillures jusqu’à ce que la graine soit levée, et, quand elle est levée, on continue les petites mouillures tant que la saison est sèche. Il va sans dire que des épinards semés à la volée ne peuvent se biner ni se ratisser ; il faut les désherber à a main. Bientôt les épinards ont atteint la hauteur de 16 centimètres : alors, pour cette seule fois, on coupe toutes les feuilles à 5 centimètres de terre avec un couteau : c’est la première récolte pour la halle. Si, à cette époque, le temps est sec, on leur donne une mouillure, pour les remettre en sève. Les épinards ne tardent pas à pousser d’autres feuilles , et quand elles sont d’une certaine grandeur, larges de trois ou quatre doigts, les femmes les cueillent une à une à la main et laissent le cœur ou les petites feuilles du centre. On cueille les épinards de cette manière jusqu’au printemps suivant, époque où ils commencent à monter en graine ; alors on les détruit, si on ne veut pas en ménager un peu pour graine, et on prépare la terre pour d’autres légumes.
Nous ne semons jamais d’épinards en rayons dans nos marais, quoiqu’on les sème ordinairement de cette façon dans les potagers, parce que, si nous les semions en rayons, ils deviendraient trop maigres ; tandis qu’étant semés à la volée, chaque pied a beaucoup plus de place, et leurs feuilles deviennent plus belles, plus grandes, plus vertes, et sont mieux nourries.
Épinard commun d’Angleterre ou à graine piquante Synonyme : épinard à longue feuille d’hiver.
Nous semons cet épinard depuis les premiers jours de février jusqu’en mai ; passé cette époque, les grandes chaleurs le rendent maigre et le font jaunir ; il faut à l’épinard une température modérée et plus humide que sèche. Des semis faits en mai, on ne peut obtenir au plus que deux cueilles ; souvent il monte en graine après la première. Cet épinard supporte les grandes chaleurs un peu mieux cependant que celui à graine ronde ; il jaunit moins vite : ses feuilles sont plus larges et un peu découpées.

Remarque : Les maraîchers de Paris ont longtemps préféré les épinards à graines piquantes pour les semis de printemps, réservant les variétés à graines rondes pour la fin de l’été et pour l’automne. On possède aujourd’hui des races à graines rondes qui sont tout aussi rustiques et lentes à monter que celles à graines piquantes
Il est bien évident qu’à égalité de mérite horticole, on préférera toujours la variété à graine ronde, plus facile à manier et à semer, comme l’épinard de Hollande.

Source :wikiPl@ntUse

Petits pois

On choisit la variété Michaud, qui a passé jusqu’ici pour être la plus hâtive et la plus propre à être cultivée-sous châssis ; mais, s’il s’en présentait une autre qui lui disputât la précocité, comme par exemple, le pois prince Albert, et encore une autre, on l’abandonnerait pour donner la préférence au nouveau venu ; ne fût-il plus précoce que de vingt-quatre heures. Au reste, la culture des pois de primeur n’est pas dispendieuse, elle n’exige pas de chaleur artificielle, elle ne veut que la chaleur du
soleil au travers des châssis : voici donc la manière assez simple d’avoir des petits pois vers le 15 mars.
Vers le 20 novembre, on laboure autant de planches qu’on veut en avoir en pois de première saison et on en divise bien la terre ; on entoure ces planches de coffres à melon, et on sème dans chaque coffre cinq rangs de pois, dans le sens de la longueur des coffres, en mettant les pois à environ 5 centimètres l’un de l’autre ; on emplit les
sentiers de vieux fumier froid, non susceptible de s’échauffer ; ensuite on place les panneaux sur les coffres. Quand le froid arrive, on a soin de tenir le fumier des sentiers toujours à la hauteur des coffres, afin d’empêcher la gelée de pénétrer sous
les châssis, et on met des paillassons sur ces châssis dans le même but ; mais on a soin de les ôter toutes les fois que le soleil luit, afin que les pois s’étiolent le moins possible.
Quand, vers le commencement de février, les pois sont près de toucher le verre, on les couche vers le derrière du coffre, en posant des lattes dessus, à la hauteur d’environ 16 à 18 centimètres ; en peu de jours, leur extrémité se redresse, on retire les lattes, et le bas des tiges reste couché : cette opération les fait se ramifier et les rend plus trapus. Bientôt les pois s’élèveront encore jusqu’au verre ; mais on lèvera les coffres en mettant des bouchons de paille sous les encoignures, et on emplira les sentiers de vieux fumier sec, pour empêcher l’air et le froid de pénétrer jusqu’aux
pois par-dessous les coffres. On donnera de l’air en soulevant un peu les châssis par derrière, toutes les fois que le soleil luira un peu fort. On étêtera, selon l’usage, les pois au-dessus de là troisième ou quatrième fleur, et on leur mettra des petites rames, si on le juge nécessaire, pour que la lumière circule mieux entre les tiges et les feuilles.
En semant ainsi des pois, tous les quinze jours, de novembre en février, on aura des petits pois jusqu’à ce que ceux semés à l’air libre fructifient.
Nous devons cependant faire observer que la culture des pois de primeur n’est pas très lucrative, en ce qu’elle exige une grande quantité de châssis qui pourraient être employés dans d’autres cultures plus profitables : ainsi on fait plus d’argent avec un
panneau de laitues, de carottes, qu’avec un panneau de pois, et cela explique pourquoi si peu de maraîchers font des pois de primeur.
Ceux qui n’ont pas semé de pois Michaux ou précoce sous châssis à froid dans le mois de novembre peuvent en semer en décembre.

Remarque : Nous avons choisis de faire un essai avec des pois à rames Express à longue cosse, de 1.6m de hauteur. Ils peuvent être semés d’octobre à mi-janvier dans les régions à hiver doux.
Semer en lignes espacées de 50 à 60cm, dans des sillons de 5 à 6 cm de profondeur, un grain tous les 2cm. biner quelques jours après la levée. Buter les pieds 3 semaines plus tard, puis installer les rames tous le 20cm. Récolter dès que les grains remplissent la gousse, en plein saison tous les 2 jours.


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